Philo Ryan Ben
Tout d’abord, on peut souligner la célèbre inscription au frontispice du temple de Delphes (temple dédié à Apollon) « CNOTI SEAUTON » qui veut dire en français « Connais-toi, toi-même ». De célèbres philosophes de l’Antiquité comme Socrate en ont fait leur devise. Cependant, cette injonction qui est censée venir d’Apollon est assez paradoxale et peut être soumise à de nombreuses critiques. En effet, suis-je si important que je dois me connaitre moi-même ? N’est-ce pas là une forme orgueilleuse de soi-même car à l’instar du monde, de l’univers, de l’inconnu, de l’étranger, ne serait-il pas plus important à connaître que moi-même. Et même si je suis une partie du monde je suis bien modeste face à la grandeur de la Nature « sur la remise en question de moi-même que je m’ouvrirai vraiment au monde. Néanmoins, le questionnement sur soi-même ne dépasse-t-il pas nos possibilités ? La question « Est-il possible de se connaître soi-même ? » peut paraître invraisemblable dans la mesure où nous sommes a priori le mieux placé pour savoir qui nous sommes. Cependant, se connaître soi-même suppose un dédoublement du sujet qui se place à distance de soi-même. Ainsi, peut-être qu’en essayant de me connaître moi-même je risque de m’échapper de moi-même au moment où je crois pouvoir me saisir. Dans un premier temps, on étudiera l’hypothèse d’une transparence du sujet à lui-même. Puis dans un second temps on examinera qu’en se prenant comme objet de connaissance, on se confronte à certains problèmes qui pourraient mener à dire qu’il n’y a rien de plus difficile à connaître que soi-même comme si nous étions étrangers à soi-même. Et enfin, nous verrons que nous pouvons apprendre à nous connaître.
En premier lieu, il peut sembler raisonnable que l’on puisse se connaître soi-même, et que la réflexion de l’homme réside dans sa capacité à se distingue des autres être humains. En outre, si l’homme est défini par la conscience de