KH - Philo - Kholle 1Khôlle de Philosophie n°1
Nous nous sommes tous déjà retrouvés dans la situation dans laquelle on demande à quelqu’un à quoi il pense et que cette personne nous répond “à rien”.
Seulement, dans le simple fait de répondre à cette question, cela signifie que l’on pense. Autrement on répondrait que l’on n’est pas en train de penser ce qui est fondamentalement impossible. En effet, il y a une différence entre ne penser à rien et penser à quelque chose mais ne pas savoir à quoi l’on …afficher plus de contenu…

De fait, comme n’importe quelle autre idée, l’idée qui accompagne le mot “rien” et bien l’idée de
“qqch”. Par exemple, Bergson utilise l’exemple d’une chambre sans meuble qu’on présente en disant qu’il n’y a rien, qu’elle est vide,cela signifie qu’il est dépourvu pour nous de tout intérêt mais il n’y a pas pour autant rien, puisqu’il y a par exemple de l’air. Bergson écrit “le rien dont il est question ici n’est pas tant l’absence d’une chose que celle de son utilité”. Bergson remarque dans L’évolution créatrice que l’idée d’un néant réel détermine secrètement la signification des grandes questions philosophiques relevant de la métaphysique et qui se caractérise par l’usage du
“Pourquoi”. Ainsi, celui qui interroge admet implicitement qu’il y aurait pu n’y …afficher plus de contenu…

Il découvre la contingence, c’est-à-dire la possibilité de ne pas être, en sortant d’un cinéma et en voyant combien dans la rue, lui-même et les autres existent moins fortement que dans le temps resserré du film. Il dit que “jamais, avant ces derniers jours, il n’avait pressenti ce que voulait dire exister”. Ainsi, la nausée est pour Sartre, la sensation qui nous envahit lorsque notre existence se saisit dans sa radicale contingence dépourvue alors de tout voile de nécessité et d’illusion sur son sens. “Par définition, l’existence n’est pas la nécessité” dit-il, “exister, c’est d’être là, simplement”. On se rend compte alors que nous n’avons pas la moindre raison d’être là. Il écrit “Nous, voilà tous tant que nous sommes, à manger et à boire pour conserver