Peut-on se faire jsutice soi-même
Analyse et problématisation du sujet
La pratique de la vengeance se présente à ceux qui y recourent comme une façon de rendre justice, voire parfois même comme la meilleure façon de rendre à chacun ce qui lui est dû. Mais derrière le sentiment que se venger est juste, y’a t-il une justice raisonnable et équitable ?
La vengeance s’inscrit-elle, parmi d’autres, dans la catégorie de la justice légitime ou bien est-elle une façon arbitraire et inéquitable de rendre la justice ?
Afin de répondre à la question posée il faut préalablement proposer une explication et une justification du recours à la vengeance. Ce geste de compréhension permettra de cerner les raisons pour lesquelles nombreux sont ceux qui croient en la vengeance comme en une justice efficace, expéditive et bonne.
Ensuite nous verrons les limites de cette pratique et soulignerons les raisons pour lesquelles il y a tout lieu de penser que se venger c’est nier l’humanité et la moralité d’un droit à un procès équitable pour toute personne. De quel droit nous permettrions-nous d’être juge, partie et bourreau ?
I. Justification de la vengeance
Lorsque nous avons subi un affront, une atteinte à notre dignité, lorsqu’un proche a été agressé, violenté voire tué, l’idée de la vengeance s’impose à l’esprit. Nous sommes submergés par des émotions puissantes telles que la colère, la haine, et une profonde tristesse. Nous ressentons donc le besoin impérieux de décharger ces émotions négatives, de nous défouler, de nous débarrasser de ces images et de ces sentiments pesants. La vengeance va satisfaire cette pulsion de revanche, de défoulement. En tout cas, elle croit que la punition direct et sans procès garantit que l’on rétablira l’ordre social.
Ce qui motive également le désir de vengeance, c’est notre interprétation du mal subi. En effet, nous interprétons souvent notre malheur comme une forme d’injustice. Ce sentiment