Petit texte sur jacques lantier , un homme primitif
Tout ce passe en lui comme si cet être primitif agissait à sa place : « ce n’était plus lui qui agissait mais l’autre , celui qu’il avait senti si fréquemment s’agiter au fond de son être , cet inconnu venu de très loin , brûlé de la soif héréditaire du meurtre » (page 303) , en fait le mal de jacques participe de la violence animale , certes , mais aussi de la perversité humaine qui , pour certains êtres deséquilibrés , confond l’acte d’amour et l’acte de mort : « posséder , tuer , cela s’équivalait –il , dans le fond sombre de la bête humaine ? » (page 232) . Dans son livre Le roman Experimentale , Zola avait décrit ce fond animal présent dans tout homme. Et maintenant , presqu’au terme de la série des Rougon-Macquart , il a décidé de combiner un seul personnage les deux hérédités : celle de la tare familiale , qui trouve chez jacques sa plus horrible expression et l’atavisme primitif qui la double et peut etre exagére les