Jean Tarrou est un personnage essentiel du livre puisqu’il livre des commentaires des faits, des réfléxions écrites, qu’il est très engagé dans la lutte contre la peste et il est le confident de Rieux. Il tient des « carnets » dont le narrateur s’inspire pour faire le récit des événements . Ces carnets permettent d’apprendre aux lecteurs certains éléments qu’il était difficile au narrateur de connaître ou de mention-ner. Tarrou permet d’apporter un point de vue différent ou complémentaire du point de vue de Rieux.

Ses carnets manifestent son apparente légèreté qui le fait s’intéresser aux choses insignifiantes de la vie, entre autre à un vieil homme qui, depuis son balcon attire des chats pour avoir le plaisir de cracher sur eux. Tarrou accepte l’insignifiance du monde, mais le récit révèle qu’il est capable de sentiments profonds. C’est ainsi qu’une vive amitié le lie à Rieux qu’il a appris à apprécier pendant la lutte contre le fléau. Cette amitié s’exprime lors d’échanges d’idées entre les deux hommes et connaît des moments intenses, par exemple lorsqu’ils prennent exce^ptionnellemnt un bain de mer et qu’ils nagent au même rythme dans le plus profond silence.

Le lecteur découvre progressivement la personnalité de Rarrou et ce n’est que dans la 4e partie du livre qu’il apprendra ce qu’a été son italieéraire depuis son adolescence. Lors d’un longue confidence faite à Rieux, devenu son ami, il révèle son passé : à 17ans il assiste à un procès aucours duquel son père, avocat général, demande et obtient la tete d’un coupable. Il en éprouve une profonde horreur puis décide de quitter la maison familiale, il fait alors le choix de l’action révolutionnaire pour lutter contre cette société qui légitime la condamnation à mort. Il sait que cette action conduit elle aussi à des exécutions et accepte, assez longtemps, quoique avec répugnance, l’idée que ces morts sont « nécessaires pour amener un monde ou l’on ne tuerait plus personne »… jusqu’au jour ou il voit