Paul claudel (1868-1955) le soulier de satin (1929)
Les versets 333 à 339
Doña Prouhèze est très respectueuse à l’égard de la Vierge : nous relevons la supériorité de cette dernière, supériorité qui est mise en œuvre notamment par les allitérations en [v] : « vous », « votre », « volonté », « intervenante ». Prouhèze apparaît ici comme un personnage secondaire : la Vierge est douée d’un pouvoir incontestable. Les impératifs qui composent la prière (« empêchez », « gardez », « faites que », etc.) lui donnent un caractère impertinent ; Prouhèze use d’un ton très familier : « je vous préviens que tout à l’heure… ». On note par ailleurs une énergie rhétorique dans le discours de Prouhèze.
Les versets 339 à 345
Les nombreuses exclamations marquent la soumission de Doña Prouhèze : « je me remets à vous ». Bien qu’elle se révolte souvent, le personnage se soumet à la Vierge, les nouvelles allitérations en [v] le montrent. Prouhèze s’élance vers le mal d’« un pied boiteux ».
Conclusion
Le personnage entre ici dans un conflit spirituel : elle se confronte à la volonté de la toute puissance, mais il ne s’agit pas d’une négation de la