Parcours scolaire et origines sociales
Dans une société démocratique comme la France, les positions sociales sont ouvertes à tous en fonction du mérite et des capacités de chacun. C'est le principe même d'une société méritocratique. L'école joue alors un rôle essentiel dans la mobilité sociale, car c'est elle qui permet d'attribuer les positions sociales : le niveau de diplôme d'un individu conditionne étroitement sa position sociale. L'école se doit donc d'être méritocratique, et la réussite scolaire indépendante de l'origine sociale.
Or, on constate que ce principe méritocratique se heurte à la réalité de phénomènes de reproduction sociale : on hérite encore largement du statut social de ses parents. D'ailleurs, la réussite scolaire est assez étroitement corrélée à l'origine sociale.
Il s'agit dès lors de comprendre les mécanismes qui conduisent à la reproduction sociale, et de s'interroger sur la possibilité d'échapper à son « destin social ».
I – La France est une société démocratique au sens de Tocqueville où la position sociale ne dépend en principe pas de l'origine sociale
En France, les inégalités sont acceptées à condition que soit garantie l'égalité des chances, conformément au principe d'une société démocratique (A). L'école joue un rôle central dans l'attribution des positions sociales : la France est une société largement méritocratique (B).
A. Le principe d'une société démocratique
● Tocqueville et la société démocratique
● Les inégalités doivent être le résultat des différences de mérite, de talents et d'effort individuels
(Document 4)
B. Le constat : la France est une société largement méritocratique
● L'accès aux positions sociales supérieures dépend principalement du niveau de diplôme
(Document 6) : les enfants d'ouvriers diplômés du supérieur long (Licence, Maîtrise) ont 4 fois plus de chances d'accéder à une profession intermédiaire ou supérieure que les enfants d'ouvriers ou d'employés titulaires d'un baccalauréat et 2,5 fois plus que les enfants de