Ouvrier de 1830-1870
Sujet d’étude 1 :
Cours 1 : Un siècle de mondes ouvriers sans unité 1830 1936 Introduction :
Le monde ouvrier français est si divers qu’il est difficile de le définir en tant que catégorie socioprofessionnelle.
De 1830 à 1880, le monde ouvrier est largement rural et artisanal.
A partir de 1880, il s’urbanise et s’impose dans la grande industrie.
1- La première Révolution industrielle : un monde ouvrier divisé (1830-1870)
a) Une société majoritairement rurale :
Avec l’apparition des premières machines, de nombreux ouvriers paysanstravaillent à domicile ou à l’usine et complètent leurs revenus en cultivant leur terre. Ces artisans ont une ont une haute qualification et bénéficient de meilleurs revenus.
Document 1 et 2 :
Ouvriers tonneliers de Mâcon, La France illustrée, 1881 Ouvriers gantiers, La France illustrée, 1855
b) Les ouvriers de la grande industrie :
Les ouvriers de la grande industrie sont alors minoritaires. Devenus urbains, ils se sentent déracinés, souffrent de la pénibilité et de la durée du travail. Mal payés, ils vivent souvent dans un cadre insalubre.
En 1860, les ouvriers travaillent entre 12 à 16 heures par jour. L’augmentation du coût de la vie engendre misère, précarité et mauvaises conditions de vie. À cette époque, 5% des ouvriers de Paris survivent ave 6 francs par jour, la majorité dispose de 3 à 6 francs, 50% des ouvriers sont endettés. L’emprunt est de règle en 1867, les monts-de-piété voient affluer en période de dépression matelas et objets de literie. 80% du budget de l’ouvrier est consacré à l’alimentation, basée sur le pain, les féculents, et parfois la soupe de bœuf. Le repas de midi est souvent pris sur l’établi. La hausse des loyers est la conséquence des travaux d’apparat du baron Haussmann. Les chambres sont occupées jour et nuit, d’où exiguïté, obscénité,