objet d'etude
Ce n'est pas la première fois que le baromètre Trendence fait état des différences qui existent entre les diplômés et les diplômées. L'institut de recherche ne fait que confirmer une tendance : en moyenne, elles demandent 5.000 euros de moins para an que leurs camarades quand elles décrochent leur premier emploi.
Concrètement, quand un jeune homme d’affaires demande 38.000 euros (brut) sa collègue n'en demande que 32.000. Du côté des ingénieurs, les écarts salariaux sont comparables. Le jeune ingénieur négociera 36.700 euros. L’ingénieure, elle, se contentera de 32.800 euros.
Ce baromètre vient étoffer une longue liste d'études qui analysent ces inégalités. En 2013, les résultats de l’enquête sur l’insertion des promotions 2013 publiée par la Conférence des Grandes Ecoles (CGE) 2013 abondait dans ce sens. "La rémunération brute annuelle (primes comprises) des cadres femmes s’élève à 35 308 € contre 37 430 € chez les hommes. Chez les non-cadres, elle plafonne à 27 369 € contre 30 023 € chez les collègues masculins", lit-on dans Le Parisien.
"Autocensure salariale"
La raison : "une autocensure salariale" de la part des femmes. C’est ce que la journaliste et féministe,Isabelle Germain, appelle "le syndrome de la bonne élève" dans L’Etudiant. Convaincue que son salaire viendra (un jour) récompenser ses efforts, "elle attend la reconnaissance de ses supérieurs" au lieu de demander dès le début le salaire qui correspond à ses compétences. La jeune salariée veut faire ses preuves et se montrer légitime. Les jeunes diplômés s’estiment "légitimes" plus aisément