nullement nul
L’écriture suggère sans vraiment montrer, ce qui laisse planer les mystères (notamment au sujet de la mère de Scout et Jem, au sujet de Boo Radley, le voisin jamais vu, mille fois imaginé, sous mille formes différentes, au sujet du mari de Miss Maudie, une voisine…). Parfois, le texte fonctionne par simples descriptions, sans liens entre les épisodes et les situations. La deuxième partie du roman se concentre toutefois de manière un peu plus suivie sur le déroulement du procès.
Les coutumes, traditions et légendes occupent une grande place dans la narration, cherchant sans doute à accentuer la dimension atemporelle de l’enfance. Le titre fait d’ailleurs référence à un dicton qui dit que "tirer sur l’oiseau moqueur est un péché" (on peut noter au passage l’importance du registre religieux et des rites dans ce roman). Cet "oiseau moqueur" est une espèce très présente en Amérique du sud, et dont la particularité est de produire des chants très mélodieux.
Malgré une dose de tendresse et d’humour, le rythme du roman m’a semblé un peu lent et statique. Beaucoup de beaux sentiments chargent le texte d’une dimension presque mythique, voire biblique, mais il en faut plus pour réellement captiver.
En définitive, je parlerais de déception à propos de ce classique, qui ne m’a pas vraiment convaincue… Peut-être le film de Robert Mulligan met-il, paradoxalement, plus en avant la dimension romanesque de ce roman somme toute un peu languissant… ? Affaire à suivre.
4 Lecture p,57 "Le reste de mon année scolaire (...)développement d’un future bon citoyen."