Nucléaire le cas de la france
Tchernobyl n'est pas seulement le plus grave accident nucléaire jamais survenu, il est aussi un accident de société. Un constat qu'a confirmé, au cours des années suivantes, le cours des événements politiques.
Comme les évacués de Tchernobyl, les évacués de Fukushima sont condamnés à refaire leur vie ailleurs. Du devoir d’informer au devoir de protéger.
Contrairement à Tchernobyl, où un seul réacteur était concerné, les difficultés concernent cette fois plusieurs réacteurs, à Fukushima, mais aussi sur d'autres centrales affectées par le séisme.
Les 58 réacteurs nucléaires d'EDF, âgés de 25 ans en moyenne, n'ont jamais connu d'accident majeur. Mais la catastrophe intervenue au Japon pose fatalement la question de la sûreté des installations françaises, même si les risques sismiques des deux régions n'ont rien à voir.
Cela n'exclut pas, dans l'Hexagone, la présence de zones à risques, comme l'arc alpin, le massif pyrénéen ou un périmètre autour de Nice. Dans la vallée du Rhône, la centrale de Cruas repose d'ailleurs sur des plots antisismiques : c'est la seule dans ce cas, étant entendu que chaque site, malgré son format standard, doit intégrer un certain nombre de contraintes liées à son environnement.
Cette année, plusieurs centrales trentenaires seront ainsi à l'arrêt pendant quelques mois, le temps d'une visite décennale qui, si elle est positive, doit leur permettre d'être prolongées jusqu'à 40 ans.
Il n'empêche que, la doyenne des centrales française, Fessenheim, en Alsace, dont les deux réacteurs ont été branchés au réseau en 1977, concentre l'inquiétude des antinucléaires. Fessenheim a été construite selon les règles sismiques des années 1970, mais depuis, les connaissances sur la propagation des ondes sismiques et sur