Nouvelles technologies
Depuis plusieurs dizaines d’années déjà, l’avènement d’un village global est annoncé. De McLuhan à Wiener en passant par Bill Gates, l’utopie cybernétique compte de plus en plus d’adeptes dans diverses sphères d’activité de la société : institutions gouvernementales, réseaux financiers ou encore industries culturelles. Dernièrement, les premiers Sommets mondiaux sur la société de l’information (SMSI en 2003 à Genève et 2005 à Tunis) se sont réalisés sur le constat que la révolution numérique est la troisième révolution industrielle, caractérisée par une globalisation soutenue par le cyberespace, les technologies numériques et les médias satellitaires (Jochems, 2008).
2. La notion de citoyenneté Avant de traiter des rapports que peuvent entretenir la citoyenneté et les NTIC, je vais brièvement revenir sur la notion de citoyenneté et plus particulièrement sur l’évolution de sa définition. La notion de citoyenneté est apparue à la fin du 18ème siècle. En effet, les premières utilisations du terme « citoyenneté » dans la langue française datent de 1783. A cette époque, la citoyenneté était partielle par rapport à la définition que l’on y donne aujourd’hui. En cette fin de 18ème siècle, on peut parler de l’apparition de la citoyenneté civile qui se traduit par la reconnaissance aux individus de divers droits (droit à la propriété, à la liberté, à la justice…), mais qui n’offre pas de véritable pouvoir politique à l’individu (Marshall, 1950). Marshall, dans sa classification, distingue la citoyenneté civile de la fin du 18ème siècle, la citoyenneté politique du 19èmesiècle et la citoyenneté sociale du 20ème siècle. La citoyenneté politique correspond au droit de participer aux processus démocratiques et la citoyenneté sociale au droit à la sécurité sociale et économique. Je vais brièvement