L’Amour, comme dans les films

C’était l’hiver, il faisait froid dehors, je sortais de chez moi en me dépêchant, pour ne pas être en retard à mon rendez-vous avec mon amoureux. A peine un pied dehors, je fus attaquée par des flocons de neige, froids et brûlants. Ma peau commençait déjà à geler. Je n’arrivais pas à marcher plus vite, mes pieds glissaient sur le verglas. J’étais en retard, mais je savais qu’il m’attendrait. La ville était déserte et les rues, mal éclairées. Passant devant le restaurant, j’ai vu à travers la vitre qu’il était assis à table et qu’il me cherchait du regard dans les rues couvertes de neige. Il avait l’air tellement innocent. Si un jour quelque chose devait lui arriver, je ne sais pas si je pourrais y survivre. Cela faisait déjà quatre ans que je sortais avec Bruno et je le trouvais toujours aussi beau qu’avant. Je me dirigeais donc vers la porte du restaurant; il souriait et s’était levé pour m’accueillir. A l’intérieur il faisait chaud, la salle était intime et c’était à peine qu’on entendait la musique. Son regard, si protecteur autrefois, semblait maintenant sérieux. Bruno n’avait pas l’air bien et je n’arrivais pas à deviner ce qu’il allait me dire alors que d’habitude je pouvais le faire. Il était fatigué, ses joues pâles lui donnaient un air malade et cela m’inquiétait beaucoup .Il leva les yeux et me dit ce que je n’aurais jamais cru entendre un jour : « je quitte le pays ! » Je n’avais pas osé répondre. Je ne savais pas quoi dire. Me fallait-il pleurer ou rigoler…
C’est un sentiment que je n’avais jamais ressenti. Les larmes que j’avais toujours su contrôler m’ont trahie à ce moment-là. Elles inondaient mon visage, alors que j’aurais aimé réagir autrement. Je n’osai même pas dîner pour la dernière fois avec lui. Alors j’étais rentrée et les larmes avaient continué à couler.Dans mon lit, sans le vouloir je m’étais endormie.

C’était déjà le matin. J’avais l’impression que je n’avais pas dormie de la nuit. Je sentais que