Note d'intention l'ile des esclaves, MARIVAUX
Marivaux, présente pour la première fois sa pièce l’ile des esclaves en 1725. Traitant d’un sujet d’actualité à l’époque, la relation maitre et esclave, Marivaux tente surement de faire réfléchir sur la condition des serviteur. Cette pièce fut reprise par de nombreux réalisateurs, elle fut déclinée sous plusieurs formes sans être pour autant sorti de son sens d’origine.
Nous pouvons voir que son sujet et toujours d’actualité, les rapports de forces d’une classe sociale à une autre, mais aussi par rapport à une différence ethnique, racial ou physique.
C’est une pièce qui peut se rapporter à tout sorte de discrimination. Sa force est la manière dont elle décrit l’inversion des rôles, rendant ainsi justice à tous, cette forme utopique de la pièce donne alors de l’espoir au plus faibles et fait réfléchir les plus forts, si toute fois il y a des faibles et des forts.
Les personnages sont peu variés, il y a deux maitres, deux esclaves, et entre eux, un justicier, Trivelin, chefs de l’ile et aussi le personnage mettant en scène l’utopie. Les maitres deviennent esclaves et les esclaves deviennent maitres non pas pour se venger mais simplement pour corriger, rendre service à leurs anciens dominateurs, le but n’est pas de faire souffrir mais seulement de rendre le monde un peu plus meilleur.
Cette comédie, reprenant le célèbre personnage Arlequin de la Commedia Dell’Arte est pour tout public, chacun peut se reconnaître dans l’une ou l’autre posture, certain se sentiront plus maitre, d’autre plus esclave, c’est une pièce où le spectateur peut apporter un peu de sa vie, un peu de son vécu pour la rendre unique à chacun.
Cette pièce est certes utopique mais Marivaux a su lier cela à du réalisme. Son projet pourrait s’adapter à la vie réelle, car si les maitres vivaient la condition d’esclaves, ils traiteraient surement ces personnes d’une autre façon.
A la fin, les situations redeviennent celles du début, mais les maitres ont