Nos desirs sont-ils contradictoires?
Nous pouvons trouver une contradiction dans la définition même du désir.
Le mot désir est aujourd’hui utilisé pour définir une tension vers un but considéré comme une source de satisfaction. Le désir semble donc avoir pour objectif la satisfaction.
Cependant, étymologiquement, le mot « désir » vient du latin « desirare » qui signifie « regretter l’absence de quelqu’un ou quelque chose ». Contrairement à une satisfaction, cette définition associerait le désir au manque et à la souffrance que celui-ci provoque.
Nous allons donc étudier cette contradiction : premièrement on s’interrogera sur les souffrances que le désir peut provoquer. Plus tard on analysera les cotés purement positifs du désir. Puis finalement, on relativisera.
Le désir vient d’un manque et desirare est le regret de l’absence d’un objet. Le manque est une souffrance que l’on supporte grâce à la promesse d’une satisfaction de ce désir.
De plus, un désir comblé peut être une cause de souffrance :
On sait que le désir est l’idéalisation de la satisfaction d’un manque lorsqu’il est comblé. C’est le manque qui stimule cette idéalisation et la rend plus « appétissante ». Cependant, le désir peut affecter notre lucidité, l’objet idéalisé est déformé dans la pensé, et ses qualités peuvent être exagérées. Il y aura alors une déception lorsque ce désir sera satisfait et que le sujet ne trouvera pas face à lui l’objet illusoire qu’il s’était imaginé. La promesse d’une satisfaction ne sera plus qu’une grande désillusion.
De même, le désir est insatiable par nature. Le mécanisme d’autoreproduction du désir est une source de souffrance. En effet, une fois que le désir est satisfait, on s’en lasse, puis un nouveau désir apparaît, et ainsi de suite. Ainsi, en trouvant une courte satisfaction après un désir comblé, on ressent surtout un ennui en se posant la question « Et maintenant que j’ai satisfait ce désir, quoi ? ».
La vie de l’homme est axée sur