Hannah arendt
Le désir est cette tendance du sujet vers un objet réel ou imaginaire, une force qui le pousse à l’action, du a l’absence de quelque chose. En effet le désir est le signe d’un manque, qui demande satisfaction. Or le sens du désir révèle déjà une ambiguite dans la mesure où d’un coté c’est le constat d’une absence, d’une privation et de l’autre le pressentiment d’un bien susceptible de nous combler. C’est pourquoi l’homme désire tout, notamment l’impossible ; c’est le présupposé du sujet. Or si on désire autre chose que l’impossible c'est-à-dire le possible par exemple, on fait perdre tout son sens au désir dans la mesure où dans l’absolu tous nos désirs seront réalisés. Mais si l’on ne peut que désirer que l’impossible, cela signifie que l’on s’impose à soi-même un obstacle quant à la satisfaction du désir et donc être condamné. Désirer l’impossible n’a donc pas de sens. On arrive donc à se demander s’il n’est pas absurde de désirer l’impossible ? Pour commencer on verra que l’on ne désire que l’impossible. Puis cela nous permettra de montrer que le désir est le moteur de l’action, qui nous pousse à agir. Mais dans la mesure où le désir est insatiable, on pourrait donc désirer autre chose que l’impossible.
Le désir est l’expression d’un manque, c’est à dire ce qu’on n’a pas, contrôlé par une envie incessante de se perfectionner. En effet, d’après Platon ‘’ l’ignorance a ceci de terrible que quand on n’a ni beauté ni science on croit en posséder suffisamment. Or quand on ne sait pas qu’on manque d’une chose, on ne la désire pas. ‘’ Il faut donc avoir conscience de la privation pour pouvoir désirer. C’est l’idée que le bien est susceptible de nous combler, qui nous pousse à désirer l’impossible. Or nous savons que le désir réside dans la résistance de l’altérité, autrement dit, lorsque l’objet désiré est obtenu, celui-ci est aboli comme désirable. Il faut donc tout d’abord distinguer le désir du besoin. Le