Nini
La sociolinguistique conçoit la langue comme un système de signes utilisé par des communautés linguistiques. Ces communautés sont des regroupements de personnes qui partagent des intérêts, des préoccupations, des occupations et des valeurs. La société est formée de ces communautés qui se définissent des règles linguistiques qui servent à les identifier.
Chaque jour, des articles de journaux nous rappellent que la langue n’est pas seulement un moyen de communication entre les hommes, ni un moyen de s’influencer réciproquement. Elle n’est pas uniquement « porteuse » d’un contenu, - que celui-ci soit inexprimé ou manifeste, - mais elle est elle-même un contenu. Elle est un moyen d’exprimer l’amitié ou l’animosité, elle est un indicateur de la position sociale et des relations de personne à personne. Elle détermine les situations et les sujets, les buts et les aspirations d’une classe sociale ainsi que l’important et vaste domaine de l’interaction qui donne à chaque communauté linguistique son caractère particulier.
Joshua A. Fishman, Sociolinguistique, Langue et Culture, Labor Nathan, 1971, page 17.
La sociolinguistique nomme variété le système de signe associé à un groupe d’individus. On découvre ce système de signes en observant les règles qui régissent son fonctionnement. Comme tous les systèmes de signes, les règles s’observent à travers les régularités du fonctionnement de ce système. On cherche à découvrir ce qui se produit constamment et l’on met de côté ce qui apparaît marginalement. Donc, chaque communauté linguistique se définit des règles linguistiques qui vont constituer la variété linguistique associée à ce groupe.
Chacune de ces communautés, – même la moins complexe, – contient un certain nombre de variétés linguistiques, toutes différentes les unes des autres selon leur fonction. Dans la plupart des cas, ces variétés correspondent