Nietzsche
Sujet n°3 « Le nihilisme moderne est la conséquence directe de cette pensée « métaphysique » qui s’est imposée comme l’idéologie de toute la civilisation occidentale »
Friedrich Nietzsche est un philosophe et philologue allemand né le 15 octobre 1844, mort le 25 août 1990. Son œuvre est basée presque essentiellement sur une critique de la métaphysique platonicienne qui pense un dualisme entre corps et âme, de la culture occidentale moderne dont les valeurs morales découlent du christianisme, et par le fait du christianisme et de la religion elle-même.
Nietzsche, dans son œuvre « Généalogie de la morale », exécute une réevaluation des valeurs, c’est-à-dire qu’il s’interroge sur l’idée historique de la morale ; il soumet à la méthode généalogique les concepts platoniciens de bien et de mal, de bon et de mauvais pour remonter par une déduction régressive à la source pulsionnelle des valeurs. Nietzsche a en effet pour projet d’instituer de nouvelles valeurs à tout ce qu’il critique, que cela soit d’ordre philosophique, culturel ou politique, pour dépasser le « ressentiment » et la « volonté de néant » qui selon lui ont dominé l’histoire de l’Europe sous l’influence du christianisme. Pour Nietzsche, les valeurs occidentales découlant de l’idéalisme chrétien et platonicien font obstacle à l’épanouissement créateur de l’Homme, elles sont des instruments de domination néfastes et ont rendu l’humanité malade. En effet, il affirme que la classe sacerdotale cherche à créer des individus « domestiqués », « dociles », en prétextant une « amélioration morale » de l’Homme pour en réalité le soumettre au rang d’animal grégaire, de mouton se rabaissant à suivre le troupeau de ses congénères.
Pour obtempérer à cette « transmutations des valeurs » et à une « réevaluation de l’existence », Nietzsche prône le « oui à la vie », à savoir l’affirmation d’un éternel retour à la vie, et l’avènement d’un « surhomme » qui dépasserait