Nature et culture
Depuis son apparition sur Terre, l’homme a subi une évolution qui s’est avérée être d’ordre naturel au premier lieu, puis d’ordre culturel au second. En essayant de donner une définition à chacune de ces idées, on peut les résumer comme suit : la nature étant la source principale et le point de départ de la naissance des civilisations, peut se définir étymologiquement comme tout ce qui est inné, donné à la naissance. La question suivante se pose alors : est-ce que la culture, étant l’ensemble de tout ce qui est acquis et qui détermine la personnalité de l’individu, vient substituer l’ordre naturel ? Dans le cadre philosophique, la nature humaine repose sur le fait que, selon des philosophes, elle représente l’état sauvage, tandis que la culture s’identifie à un état évolué de l’humanité et de la civilisation. D’ici apparaît la première contradiction entre la nature et la culture ; la distinction entre nature et culture est la distinction entre animal et humain.
Si le passage de la nature à la culture veut dire apparition des règles sociales, cela veut dire qu’au fond l’homme n’est devenu humain que lorsqu’il est entré en société. Il existe une autre approche possible du problème. Une analyse politique de la relation entre nature et culture. Dire que les hommes sont des êtres de culture, c’est aussi dire qu’ils sont sortis de la nature pour constituer la société civile. L’entrée dans la culture coïncide avec l’entrée dans la société. Donc, dans quel sens l’être humain naît-il avec la société politique ? Les philosophes du VXIIIeme siècle ont résolu cette question en marquant une distinction entre l’état de la nature, qui est l’état antérieur à la constitution d’une société et l’état social qui est l’état dans lequel une société a pris forme. « Ce passage de l’état de nature à l’état civil produit dans l’homme un changement très