Natation: résoudre le problème respiratoire
Natation course
Par Eric CORMERY, formateur à l'UFRSTAPS de Dijon
Revue EPS n°284 Juillet Août 2000
But de l'article:comprendre le fonctionnement des mécanismes respiratoires chez les nageurs experts.
L’article émane d'un constat : aux épreuves du baccalauréat, les élèves n'ont toujours pas résolu le problème de la respiration aquatique.
I) Le problème respiratoire observé à travers des comportements
Quelques comportements révélateurs :
• L'élève échoue à chaque fois qu'il essaie de transposer les techniques respiratoires terriennes dès que son visage et donc son nez et sa bouche entre ne contact avec l'eau.
• Une accumulation même faible de gaz carbonique dans l'organisme fait suffoquer très rapidement l'élève qui va alors déclencher une inspiration brutale.
• L'apprenti doit ralentir sa course voire s'arrêter pour reprendre sa course.
II) Pourquoi de tels comportements? Approche.
Ce problème n'est pas lié à un déficit pulmonaire du nageur débutant par rapport au nageur expert comme on pourrait le penser.
De plus, comparés à des nageurs spécialistes de demi fond, les débutants ne possèdent pas les réponses à la cascade de problèmes qui découle de ce problème initial:
• A quel moment du cycle moteur faut il inspirer ou expirer?
• Comment régler l'intensité, la durée, le volume du cycle inspiration/expiration?
• Faut il contrôler le flux gazeux au niveau nasal ou buccal?
• Est ce judicieux d'utiliser l'apnée comme solution respiratoire?
• Quelle importance accorder à cette sensation latente d'étouffement?
III) Etude et résultats
L’échantillon observé est constitué de 258 étudiants en Deug STAPS.
L’épreuve est un 100 mètres crawl départ dans l'eau à effectuer le plus rapidement possible
Les indices évalués sont :
• Le temps chronométré pour parcourir le 100 mètres
• Le nombre de prise d'air au cours de l'épreuve
• Le nombre de cycle propulsif par 25 mètres (nombre de mouvements de bras par