Métier guide
« C'est un univers qui est en phase d'épanouissement et de créativité. La demande du public est croissante et de qualité. Nous ne sommes plus aux temps des guides de château, bénévoles, qui dépannent à grand renfort d'anecdotes personnelles, ou récitant par cœur un texte qui ne leur appartient pas. Le métier de conférencier du patrimoine et de guide en général est un métier magnifique, au sein duquel de multiples choses peuvent être réalisées pour répondre à la demande éclairée ou gourmande d'un public toujours plus nombreux. Il n'y a qu'à noter le nombre de personnes qui attend aux portes des monuments lors des journées du patrimoine pour mesurer le potentiel de ce qui est encore à faire. Pour offrir un travail de qualité, la réglementation est primordiale, afin de mettre en place un cadre sécurisant pour les guides, dont l'ennemi le plus tragique est la précarité de leur situation. Celle-ci pousse trop souvent d'excellents intervenants, ayant la vocation, vers des professions sans rapport avec leurs attentes premières et qui, du même coup, les freinent ensuite dans ce qu'ils pourraient donner dans le cadre de leur métier de guide. Pour pérenniser cet appel d'un public avide et toujours nombreux, il faut donner aux guides les moyens de créer, sans se soucier des lendemains d'hiver, ô combien difficiles financièrement!
Une meilleure préparation entraîne une meilleure offre et donc une demande croissante! »
Cette citation me paraît tout à fait illustrer le paradoxe du métier de guide aujourd’hui. En effet, il jouit à la fois d’une grande renommée mais les réalités concrètes du métier sont loin d’être valorisantes. Dans mon devoir je tenterai de mettre en lumière ce paradoxe malheureusement très bien ancré dans le paysage muséal français.
Dans un premier temps j’aborderai le métier d’un point de vue large : Quel est le rôle du guide ? Combien sont-ils à exercer cette profession ? Quelle est la définition