Mémoires d'outre tombe
INTRODUCTION :
Lorsqu’un auteur écrit un ouvrage autobiographique, il s’attarde fréquemment sur son enfance et évoque les souvenirs liés à cette période de sa vie avec nostalgie, le plus souvent.
Ainsi, Chateaubriand, dans un extrait de ses Mémoires d’outre-tombe, publiés en 1848, retrace son enfance bretonne et plus précisément les jeux inspirés par un camarade espiègle, Gesril, sur la grève de Saint Malo. L’évocation plaisante d’un de ces jeux qui aurait pu mal tourner est révélatrice du regard amusé que porte Chateaubriand sur l’épisode.
Nous nous intéresserons donc aux caractéristiques autobiographiques de ce passage avant de montrer que si la nostalgie y est présente elle n’empêche pas l’auteur de porter un regard distancié et ironique sur l’anecdote qu’il rapporte.
PLAN DETAILLE : 1. Un récit autobiographique a) Précision des circonstances // indications spatio-temporelles très fréquentes
Cf début du texte (l.1-2) où cpts de temps encadrent cpts de lieu + l.2-3 où précision encore plus grande et emploi de termes usuels à Saint Malo « éventail, Sillon » pour créer un effet d’authenticité. b) Les personnages - Les enfants : un groupe pas individualisé + trois enfants qui s’en détachent // rôle important dans l’action : les deux garçons sont évoqués dans leur position respective et Hervine est intrépide…même si « elle pleurait de peur » face au danger qu’elle se plaît à affronter, peur mise en valeur par l’allitération en p. On peut relever également l’omniprésence des marques de la première personne (« je, nous, moi, me, ma, mon »), le narrateur et le personnage principal étant une seule et même personne dans un texte autobiographique. - Les adultes : bonnes et domestiques // allusion discrète au milieu social auquel appartiennent ces enfants (noblesse ou haute bourgeoisie). c) Un jeu qui aurait pu mal tourner
Anecdote présentée comme récit dans récit (mise