Mélancolie
La fin est un terme erroné, conçu pour donner un sens à des choses insensées. Pas de date de péremption, ni parcelle de soumission. Comme toute chose, le temps n’a pas de fin ; c’est un eternel demain. Il en va de même pour cette mélancolie qu’il parsème. Douce à la rambarde, mielleux à la surface, épicée au travers de la coque.
Si pour la mélancolie parait fugace, pour d’autres elle appelle des souvenirs de rancœur ou de désespoir. Elle est symbole de tristesse et de savoir. La mélancolie nourrit les rêves, les illusions. Chassant les remords dans une ère de regrets. Elle naquit dans les songes et perdure dans les songes. Pourtant, elle est un sentiment neutre. Elle prospère dans les décombres de nos pensées. Le seul moyen de revivre des temps passé.
La mélancolie chavire entre tendresse et déraison, faisant une offrande à notre présent en perdition. Elle offre amour et chagrin, nous revigorant des souvenirs anciens. Des visages, des parfums, des notes de musique, des sentiments qui nous attirent au soleil levant et fait naitre une chaleur si étouffante que la paume de nos mains ne pourrait suffire à la contenir. La mélancolie est loin d’être une émotion, malgré l’étendue de la passion. Un idéal, une idylle, une tyrade, prison des fous. Une prière à exhausser, elle nous permet de savourer chaque instant comme étant le dernier.