Méiose, fécondation et variabilité des individus
Les individus issus de la reproduction sexuée présentent tous des caractéristiques communes à leur espèce cependant ils témoignent d'une grande diversité phénotypique qui reflète la diversité de leur patrimoine génétique (leur génotype). A l'exception des vrais jumeaux, chaque individu est unique.
Comment méiose et fécondation contribuent-elles à la diversité génétique des individus ?
I- Variabilité des individus
Chez les haploïdes
Chez les organismes haploïdes comme Sordaria seule la cellule-oeuf est diploïde. Elle subit immédiatement la méiose puis une mitose pour donner 8 spores haploïdes contenues dans un asque. Ces spores ne contiennent donc qu'un seul allèle de chaque gène. De plus, chez Sordaria tous les plans équatoriaux de la méiose sont orientés dans le même sens, on constate que les 8 spores sont ordonnés. La disjonction des allèles est donc directement révélée par la disposition des spores dans l'asque.
Chez les diploïdes
Chez les organismes diploïdes, seuls les gamètes sont haploïdes. Leur génotype n'est donc pas directement accessible. Toutes les autres cellules sont diploïdes, possèdent des paires de chromosomes donc deux allèles pour chaque gène. Si les deux allèles sont identiques, l'individu est homozygote sinon hétérozygote. Une lignée pure est une lignée homozygote pour les ou le gène considérés. Le phénotype d'un organisme hétérozygote peut être déterminé soit par un seul des deux allèles, ce dernier étant dominant l'autre récessif soit par les deux allèles : dans ce cas il y a codominance. Pour connaître le génotype d'un organisme diploïde ou bien connaître le brassage génétique intervenu au cours de la méiose, on le croise avec un partenaire de phénotype récessif. C'est un test-cross. En effet, ce partenaire produit des gamètes de génotype récessif et donc les descendants d'un tel croisement ont un phénotype imposé par le gamète de l'individu testé.
II- Brassage