Multiplication des typologies documentaire dans l'occident médiéval
Multiplication de typologie documentaire.
Jusqu’au XIème siècle, l’Eglise avait le presque monopole de la culture écrite. Mais on assiste à une multiplication de la typologie documentaire. On invente de nouveaux types d’écrits en fonction de ses besoins. Au XIIème siècle, première forme de registre : l’écrit, c’est le besoin de faire mémoire. Jean Claude Vigueur parle de révolution documentaire.
1) Actes des souverains.
(Roi, empereur, pape), ceux qui émettent des actes en tant que représentant de l’autorité publique. Ce sont ceux qui ont la fides publica, la foi publique, ceux qui peuvent authentifier l’acte et lui donner une légitimité.
-Avant le XIème siècle, presque aucun souverain occidental ne conserve d’archive.
- En Angleterre, à partir des années 1190, il rendu nécessaire au tenant de fief de fournir une attestation de la concession royale qui leurs a été faite
-Les papes émettent de plus en plus de lettres au fil du temps : correspondances pontificales avec les suppliques. Les registres pontificaux forment une série continue d’archive depuis Innocent III en 1198. Production de bulles pontificales.
L’écrit exprime les besoins d’une pensée rationnelle (comptabilités, conseils communaux, enquêtes fiscales) :
-1270, développement des écritures de gestion avec des listes de cerfs et de contribuables.
-Au XIIIème siècle, développement de pratiques comptables sous Philippe Auguste. On conserve une importante documentation comptable dans les grandes principautés (Flandres, Bourgogne, Savoie). Vers 1330, la chancellerie de Philippe VI produit 50000 lettres par an.
2) Actes d’autorité publique.
Ce sont les villes autonomes politiquement. (voir les villes italiennes de Guido)
3) Actes privés.
Ce sont des individus, des institutions sans autorité, comme un monastère qui gère ses biens. Ce sont des personnes morales.
- Les monastères produisent des chartes : document à teneur juridique qui fait état des autorités et