Multilatéralisme
Question 2 : Fallait-il créer l’OMC ?
Alors que la septième conférence ministérielle de l’OMC (l’Organisation Mondiale du Commerce) qui se tiendra à Genève du 30 Novembre au 2 Décembre, est en préparation, les questions autour de la nécessité de son existence sont de plus en plus fréquentes, beaucoup disent l’OMC en crise et sa légitimité semble remise en question. Instituée par l’acte final du cycle de l’Uruguay, signé à Marrakech le 15 Avril 1994, l’OMC est entrée en fonction le 1er janvier 1995. Elle succède ainsi au GATT (General Agreement on Tariffs and Trade). L’OMC est donc une organisation internationale chargée d’assurer le respect des engagements pris par les pays signataires des accords organisant le commerce international et d’organiser les négociations visant à libéraliser le commerce. Dans son préambule, elle reprend les objectifs du GATT à savoir : « le relèvement des niveaux de vie, la réalisation du plein emploi et d’un niveau élevé et toujours croissant du revenu réel et de la demande effective, et l’accroissement de la production et du commerce de marchandises et de services, tout en permettant l’utilisation optimale des ressources mondiales conformément à l’objectif de développement durable » (c'est-à-dire la préservation de l’environnement et l’intégration des pays en développement). L’OMC conserve également les principes fondamentaux du GATT tels que le principe de non discrimination avec la clause de la nation la plus favorisée qui garantit l’égalité de traitement entre membres, de consolidation et de négociations commerciales multilatérales. Les objectifs et principes de l’OMC paraissent tout à fait respectables, c’est donc vers les résultats de l’OMC qu’il faut se tourner pour expliquer ce déluge de critiques. En effet, Seattle, Cancun, le cycle de Doha (qui aurait dû s’achever le 1er janvier 2005) se sont soldés par des échecs qui révèlent dans un premier temps que le système est contesté en externe