Montaigne livre I chap 20 réflexion sur la mort
Introduction :
Michel de Montaigne est un auteur français du 16ème siècle, il nait en 1533 et à la demande de son père, il étudiera les auteurs antiques. Il reçoit par la suite une éducation humaniste qui inspirera ses écrits. Les Essais ont été publiés en trois fois : deux éditions de son vivant en 1580 et en 1588 et une édition posthume en 1595. Il y aborde le sujet de la question de l’homme notamment.
Lecture du texte
Ce passage se situe au début des Essais : au chapitre 20 du livre I. Il suit le chapitre 18 intitulé « De la peur » et le chapitre 19 intitulé « Qu’il ne faut juger de notre heure qu’après la mort. ». Montaigne s’appuie sur des exemples employés par les grands de l’Antiquité, pour nous montrer que c’est la manière dont nous mourrons qui est le critère pour notre vie : « C’est le maitre jour, c’est le jour juge de tous les autres, c’est le jour dite d’un ancien qui doit juger de toutes mes années passées. » disait Montaigne. Il reprend ainsi un titre à Cicéron « La vie toute entière des philosophes est une méditation de la mort », qu’il grose avec « Philosopher ce n’est que s’apprêter à la mort. ».
I. Une attitude humaine
1. Se laisser emporter par les plaisirs et les désastres
« Ils vont, ils viennent, ils trottent, ils dansent, de mort nulles nouvelles » (l.1) -> accumulation de verbes d’action -> insiste sur cette insouciance face à la mort permanente. Les hommes vivent, s’amusent, sans aucune inquiétude face à la mort.
« quels tourments, quels cris, quelle rage, et quel désespoir les accable » (l. 3) -> gradation accentuée par l’emploi du verbe « accable[r] » -> montre un changement de caractère énorme entre la vie que les hommes mènent alors qu’ils ne pensent pas à la mort et leur attitude face à la mort. En effet, puisqu’ils n’y font pas attention dans leurs multiples divertissements, les hommes