Montaigne essai 3 du livre 1 (explication de texte)
Juliette Le 27 septembre 2010
Explication de texte (devoir n°2) : Montaigne, essai III, p. 131-143
(folio classique, n° 4893)
Introduction
● Le chapitre III du livre I des Essais, intitulé « Nos affections s’emportent au-delà de nous » fait suite à « De la tristesse » montrant l’incapacité de l’esprit humain à résister à la force de ses émotions et précède le chapitre intitulé : « Comme l’âme décharge ses passions sur des objets faux, quand les vrais lui défaillent » qui met également au jour la faiblesse de la conscience. Même si Montaigne compose les Essais sans organiser, selon un plan précis, l’ordre des chapitres, force est de constater qu’une certaine continuité et ressemblance thématique s’opèrent dans ce triptyque – comme dans d’autres essais – ayant pour objet la connaissance de l’âme humaine, et plus particulièrement du moi dans sa diversité « car c’est moi que je peins » nous dit Montaigne dans l’avertissement « Au lecteur ». Il ne se livre à « aucune fin », si ce n’est « domestique et privée », et d’ailleurs, ses « défauts s’y liront au vif ».
● Le titre du chapitre qui commence par le possessif « nos » doit s’entendre comme la tentative de Montaigne d’appréhender son moi afin de mieux se connaître, il n’entend pas être dogmatique ou pédant, laissant au contraire le lecteur, ainsi que lui-même, libre de sa pensée et il ne la propose qu’afin de confronter divers points de vue rencontrés au gré de ses lectures. Et s’il arrive au lecteur de tirer quelque profit de son livre ce n’est que ponctuellement et par hasard comme nous le répète humblement Montaigne à divers endroits. Le chapitre III du livre I reprend quelques-uns des thèmes chers à Montaigne : l’impossibilité de jouir du présent, la nécessité absolue de se connaître et la préoccupation permanente de la mort qu’il faut apprivoiser.
LECTURE DU PASSAGE
● L’extrait à étudier qui regorge de rythmes binaires, de parallélismes et d’antithèses traduisant