Mondialisation
quelles implications sécuritaires pour l’avenir ?
L’objet est de montrer dans quelle mesure le mouvement antiglobalisation est inscrit par différents acteurs dans le champ des nouvelles menaces.
1. Un mouvement aux contours flous
Les termes antimondialisation, antiglobalisation et altermondialisation sont indifféremment utilisés pour désigner ce mouvement.
Le mouvement antimondialisation est souvent perçu comme un phénomène récemment apparu sur la scène médiatique à Seattle en 1999 alors qu’il s’inscrit en fait dans la continuité de mouvements antérieurs et dans la tradition des mouvements sociaux.
Il peut être vu de trois manières différentes :
- temporaire : sa composition est hétéroclite et différente à chaque regroupement.
- dangereux : il est une tentative de déstabilisation des instances en place.
- assimilé à une menace terroriste : suite aux attentats du 11 septembre 2001 et à la violence qui se dégage de chaque manifestation.
Ce mouvement est à l’origine d’une nouvelle forme de contestation puisqu’il devient un mouvement international en raison de la mondialisation. Il revêt aussi une nouvelle forme de militance en raison des nouveaux moyens de communication utilisés tels que le réseau internet, d’où l’importante médiatisation de chaque sommet.
Les groupes les plus importants sont les syndicats, les organisations non gouvernementales, des organisations nées du mouvement antimondialisation (ATTAC par exemple) et le Black Block(1).
Le mouvement antimondialisation est en constante progression depuis Seattle par le nombre de participants et le nombre de manifestations. Il se définit par des caractéristiques qui lui sont propres : la contestation, l’internationalisation et la transnationalisation. Le maître mot est la diversité: Il a des formes d’expression ponctuelles. Il s’agit en fait d’un agrégat d’initiatives collectives locales mais aussi