Mondialisation
Avec son recueil Alcools, paru en 1913, Apollinaire renouvelle le lyrisme en l'ouvrant à la poésie de la modernité ; il s'inscrit ainsi dans la continuité de Baudelaire, Verlaine et Rimbaud.
Texte extrait de Rhénanes, inspiré par sa liaison avec Annie Playden.
Poème que son titre place sous le signe du renouveau, mais qui, paradoxalement, offre quand même une vision négative et mélancolique du monde et de l’amour.
Caractérisation (à titre indicatif ; en tenir compte dans l’explication, mais ne as le dire au début, ainsi, tout « sec ») :
Poème de 4 strophes, 3 quatrains et un quintil ; absence de ponctuation ; alexandrins ; rimes le plus souvent croisées, parfois embrassées ; quelques rimes pauvres ( mai/aimée ; ruines vignes).
Thème : Evocation sur le mode nostalgique d’une promenade en barque sur le Rhin. Registres : lyrique et élégiaque.
Lignes directrices de l’explication
Confidence lyrique : le poète dit « je », mais le poème dépasse aussi la confidence pour devenir méditation sur la nature et la valeur de l’amour. La femme aimée est à peine nommée, mais l’évocation du paysage en trahit la présence obsédante.
I- Un paysage ambivalent
a) Vie et mort
▪ Eléments de vie : - Le printemps, signalé par métonymie « mai ». - Présentation positive : emphase de la répétition, effet de mouvement (voc : en barque, s’éloigne ; rapidité du vers nominal elliptique du verbe ; rythme 2 4 4 2 ), adj mélioratif « joli ». - Champ lexical d’une nature vivante et printanière : saules vergers fleuris pétales, cerisiers, vigne (2x) lierre, rosiers, osiers, roseaux, fleurs - Beaucoup de ces termes sont au pluriel : nature vive et abondante ; le champ lexical de la floraison (fleuri, pétales, fleurs) renvoie aussi à l’épanouissement de la nature. ▪ Eléments de mort : - Illusion de vie, car champ lexical du deuil et de la mort : pleurer, flétris, figeaient, ruines. - Jeu de mots du dernier