Le féminisme

Les années 1960 à 1980 ont été marquées par l’idéologie de contestation présente au Québec. En effet, l’état se sépare davantage de la religion : l’église est de moins en moins symbolique aux yeux de certains Québécois. De plus, la deuxième vague du féminisme fait surface. Après l’obtention du droit de vote quelques années auparavant, les revendications des femmes cette fois-ci sont le droit à l’avortement, la création d’un réseau de garderie, le droit au congé de maternité, etc. Plusieurs auteures féministes commencent à écrire leur histoire en tant que femme, dont Louisette Dussault avec sa pièce de théâtre «Moman». Mais cette œuvre s’inscrit-elle au féminisme? Afin de répondre à cette question, ce texte portera sur les caractéristiques du courant littéraire de cette période, de deux thèmes importants de la pièce de théâtre, ainsi que de la réponse à l’interrogation.

Cette idéologie de transgression permet la création d’un nouveau monde qui règne au Québec. À l’aide de l’écriture, les femmes rompent l’interdit posé sur celles-ci depuis des siècles. De plus, un des buts des féministes est d’obtenir l’égalité entre les sexes même au niveau de la langue. Une des caractéristiques littéraires du féminisme est la langue non dominatrice réinventée. Avant cette époque, le féminin de gars était garce : fille de mauvaise vie. L’inégalité des sexes était même présente dans le vocabulaire, donc les féministes tentent de changer cette dominance masculine: «Après avoir reconquis une langue qui s’écrivait strictement au masculin, les écrivaines et les auteures tentent de renouveler leurs rapports à l’écriture1». Maintenant, le mot fille est le féminin de gars, ce qui représente la diminution de l’inégalité des femmes vis-à-vis les hommes. Une autre particularité de ce courant est de faire éclater les stéréotypes. Il avait deux types présents à cette période, la mère et la prostituée. Les femmes ont eu le désir de faire éclater ces stéréotypes en mettant