Moliere-le-misanthrope-acte-i-scene-1.
I) Deux conceptions de l’amitié – Point de vue d’Alceste – Le point de vue de Philinte II) Un registre très polémique III) La Misanthropie d’Alceste perce
Un dialogue argumentatif qui oppose deux amis sur la conception de l’amitié. Opposition virulente de la part d’Alceste, au risque de voir isolé (justification du titre le Misanthrope dans une scène d’exposition ou le personnage principal se donne à juger).
I) Deux conceptions de l’amitié (nommée deux fois par Alceste, v.16 et 34)
1° Le point de vue d’Alceste :
- Ce qu’il revendique :
o sincérité v.1, v.36, 37-38 Au nom de l’honneur v.1 « honnête homme » v.14- = une haute conception de l’homme o estime (4 fois) + mérite. o don de soi / cœur v.2, v.36-37
- Ce à, quoi il s’oppose :
o la mode, o l’affectation (voc. v.7 à 14) o l’usage qu’il nomme « commerce honteux », « semblants d’amitiés» « vains compliments » voir les qualifications « inutiles » « vaines ». o les « vices du temps » v.25.
2° Le point de vue de Philinte :
Il s’oppose à celui d’Alceste au nom de la civilité - politesse- et donc d’une forme de correction des usages (répondre à ses empressements) « dehors civils.
II) Un registre très polémique
Essentiellement du côté d’Alceste. Mais on notera que son intervention dans la scène est sans commune mesure avec celle de Philinte.
1° chez Alceste :
a) l’affirmation péremptoire : je veux, je ne puis souffrir, « je ne hais rien tant», «je veux (v. 29, 35)) » - les négations « Non, non, », « Non, vous dis-je » ; « je refuse » . le juron « Morbleu » b) l’énonciation : 1ère personne très présente, recours aux « sentences » : « il n’est point... v.19 », v. 24-25 (c’est) - repérables aux constructions impersonnelles ; la généralisation de son point de vue par l’utilisation du « on » et du « vous » impliquant