Mieux nourrir une humanité croissante
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Il y aura de fortes disparités entre les grandes régions productives du point de vue de la population et des surfaces disponibles, du potentiel que la nature autorise en terme de rendements, des structures agricoles, des capitaux etc. L’Asie n’aura pas assez de ressources, en espace et en productivité naturelle, pour faire face à ses propres besoins : elle va devoir importer beaucoup. Le Moyen-Orient et le Maghreb qui manquent d’eau, également. L’Amérique latine qui a des surfaces gigantesques, planes, des capitaux et des ressources productives considérables au regard de sa population, va être un grand exportateur du monde futur. Le Brésil est en train de devenir le champion des exportations agricoles mondiales, mais avec un risque écologique gigantesque : en détruisant une grande partie de l’Amazonie, il peut déclencher un mécanisme peut-être irréversible de dégradation des écosystèmes, accentué éventuellement par le réchauffement climatique. L’Afrique augmente sa production à peu près au rythme de l’accroissement de sa population, elle ne pourra pas être globalement exportatrice. Les grands pays céréaliers extensifs, comme l’Australie et le Canada disposent de très grandes surfaces mais avec des contraintes climatiques et de coûts. Les Etats-Unis comme l’Europe, dont l’agriculture intensive est extrêmement utilisatrice d’énergie, seront coincés par l’augmentation du prix du pétrole. Dans une logique de marché, aucun ne serait aussi compétitif que le Brésil sur les nouveaux marchés ; ni que les pays d’Europe de l’Est où les capacités d’accroissement de la production et de la productivité sont immenses.