Microcrédit
La notion de microfinance recouvre une grande diversité de réalité ; aussi, aucune définition n’a permis jusqu’ici de donner une représentation de cette réalité complexe. En effet, à propos de ce secteur, trouve-t-on microfinance, secteur intermédiaire, système financier décentralisé, industrie de la microfinance, économie de la microfinance etc. À partir de ces termes, nous pouvons dégager les caractéristiques principales qui peuvent nous permettre de définir les contours de la microfinance. La microfinance est l’offre de services financiers (crédit, épargne, assurance, etc.) à des personnes vulnérables, qui n’ont pas accès au secteur financier traditionnel. Elle vise à améliorer le revenu des bénéficiaires par l’auto-emploi. Elle regroupe toutes les pratiques d’épargne, de crédit, d’assurance etc formelles ayant trait à des petites sommes d’argent et visant à assurer un gain ou à éviter une perte en transformant la position financière des individus qui y ont recours. Elle se spécifie par l’importance de la proximité géographique, financière et sociale permettant de prendre des décisions adaptées au contexte socio-économique des populations ciblées et d’établir un lien privilégié de confiance. Compte tenu du faible montant de ces opérations de crédit, d’épargne et d’assurance, parle t-on de microcrédit, de micro-épargne et de microassurance. Le microcrédit est un crédit d’un montant peu élevé sensiblement inférieur au crédit qu’une entreprise ou qu’un ménage peut solliciter auprès d’une banque. La Banque mondiale retient un plafond de 30 % du PNB par habitant (Banque mondiale,
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2004), ce qui représente dans les pays membres de l’UEMOA par exemple environ 150 € soit 98 250 FCFA (BCEAO-BIT, 2001). Demandé pour divers motifs, le microcrédit est principalement octroyé pour développer une AGR (activité génératrice de revenu) qu’il s’agisse d’une ancienne ou d’une nouvelle1. Ces activités économiques peuvent être celles des PME (petites