Mes impressions d’initiation
Vénérable Maître et vous tous mes Frères (et mes Sœurs) en vos grades et qualités,
Vous nous avez demandé comme le veut la tradition et suite à la céleste cérémonie durant laquelle mon jumeau et moi-même avons prêtés serment, de vous exprimer ce soir nos impressions d’Initiation.
La tache m’est tout d’abord apparue difficile, le souvenir de mes dernières dissertations de français et de philosophie remontant à Mathusalem.
Aussi dans un souci d’humilité éviterai-je les fastueuses explications d’un symbolisme dont j’ignore encore le sens, voire l’essence, et me focaliserai uniquement sur un ressenti physique et cérébrale, comme préambule du travail que je devrai vous servir durant ma formation d’apprenti et comme aboutissement commémoratif de la démarche que j’ai entrepris en frappant à votre porte.
Mon Passage sous le bandeau,
Mes premières grandes impressions ont pris naissances durant mon Passage sous le bandeau. Quelle obscurité, quel espace indéfini. Tous ces visages que l’on dessine, toutes ces voix off qui s’expriment. Les mots qui se choquent, les phrases qui se croisent, ces silences qui les décroisent en longues périodes de solitude où je peux ressentir le battement de mes cils, les battements de mon cœur, le sol sous mes pieds, l’air sur mes mains et tous mes neurones en éveil.
C’est dans ce grand colin-maillard fantasmagorique, que vous m’avez insufflé la confiance, permis d’effleurer la sérénité. Alors face à vous tous et pour la première fois, dans la lumière noire aveuglant mes pensées, j’ai pu me laisser transporter.
Mille fois merci mes Frères pour mon adoption collégiale, il y a beaucoup d’amour et de fraternité dans vos gestes.
Le cabinet de Réflexion,
Ecrire et réfléchir, il le faut, tout me l’intime et je cherche à comprendre: « Visita Interiora Terrae Rectificandoque Invenies Occultum Lapidem ».
Excusez mon latin !
Ô Profane que je suis, dois-je mourir ou bien sortir d’ici