Merteuil
Le mot « libertin » vient du latin « libertus » qui signifie « affranchi » mais a deux significations. Du temps de Pascal (XVII ème siècle), ce mot désignait la liberté de pensée affranchi de toute doctrine religieuse. Au XVIII ème siècle s'ajoute à ce sens une idée de transgression morale. L' Encyclopédie en donne sa définition : « C'est l'habitude de céder à l'instinct qui nous porte aux plaisirs des sens ».
Comment évolue le libertinage et comment est-il illustré dans la littérature ?
I Les origines et les fondements du libertinage :
Le libertinage est un courant de pensée qui naît au XVI ème siècle en Italie avec des auteurs comme Machiavel puis au siècle suivant en France. A sa naissance, le libertin est celui qui se libère des contraintes religieuses et philosophiques. On parle alors de libre penseur.
Au XVIII ème siècle, les femmes acquièrent un pouvoir intellectuel plus important et on ose parler de désir et de passion.
D'ailleurs L' Encyclopédie en donne sa définition : « C'est l'habitude de céder à l'instinct qui nous porte aux plaisirs des sens, il ne respecte pas les mœurs, mais il ne s'affecte pas de les braver, il est sans délicatesse ».
Le libertin ne reconnaît aucune autorité supérieure à celle de sa conscience. On assiste donc à un dérèglement des mœurs : cette image correspond à de nombreux personnages de romans libertins.
Ils se moquent des autres en les séduisant, en les trompant et en les soumettant à leurs seuls désirs, comme le fait Valmont dans le roman Les Liaisons Dangereuses.
Le libertin se fixe une stratégie qu'il suit scrupuleusement : le choix, la séduction, la chute, la rupture. Il jouit autant de la séduction que de la chute. Les liaisons dangereuses de Chardelos de Laclos en est le parfait exemple.
II Le récit libertin :
Il se caractérise par la volonté de convaincre et de persuader qui privilégie la dialectique (= art de résonner) puisque le séducteur doit amener l'autre à