Maurice carême
Les écrits de Maurice Carême sont universels : ainsi, leur traduction a été faite en arménien, en chinois…Devenues des piliers de l’initiation à la langue française, ses poésies sont enseignées dans les pays francophones et étrangers. Il fait d’ailleurs partie des sept poètes les plus étudiés dans les écoles, avec des écrivains tels que Victor Hugo, avec qui il partage un intérêt tout particulier pour les enfants. Mise en musique par plusieurs centaines de compositeurs dont Darius Milhaud, son œuvre est souvent résumée à des poèmes pour enfants. Son style simple et imagé traverse les générations pour avoir un grand succès auprès des lecteurs de tout âge. Cependant, derrière cette image simpliste se cache une facette plus grave, que peu de personne soupçonnent. Né le douze Mai 1899 en Belgique, son père, peintre en bâtiment et sa mère, propriétaire d’une petite boutique, l’élèvent dans un cadre de vie modeste. Grandir dans un milieu humble ne l’a pas attristé ; au contraire, son enfance a été si heureuse qu’elle restera une source d’inspiration majeure pour lui. Pour poursuivre ses études, il doit effectuer plusieurs kilomètres chaque jour. Cette habitude éreintante lui a permis de rencontrer un instituteur qui, croyant au talent de son jeune élève, lui instaure des cours après l’école pour lui enseigner la langue française. C’est ainsi qu’il a rédigé à l’âge de quinze ans ses premiers poèmes, inspirés par une amie d’enfance dont il est tombé amoureux.
N’est
N’est-ce pas l’ombre de Bertha
Qui fuit à travers les épeautres ?
Bien sûr, tu en as aimé d’autres,
Toutes jolies en ce tems-là.
Extrait du poème « Ah ! Tu peux te laisser glisser »
Berta Detry –dessin de Maurice Carême
©Fondation Maurice Carême
Brillant élève, il devient instituteur en 1918 et déménage dans la banlieue de Bruxelles. En 1919, il dirige la revue Nos Jeunes qu’il renomme en 1920 La Revue Indépendante. Ce journal lui permet d’établir des