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I- LE PERSONNAGE D’AGNÈS, une ingénue en pleine évolution.
1-SON CARACTÈRE : sincérité et innocence
-Agnès répond sans hésiter à Arnolphe et le prend même à partie (répétition du pronom personnel de 2ème personne : « vous-même, à votre avis » vers 538).
-Elle attend son approbation et croit en son adhésion : « Pouvais-je … ? » (vers 539/540), « vous l’aimeriez sans doute et diriez comme nous… » (vers 557).
-Agnès ne reconnaît pas les clichés et la métaphore de l’entremetteuse (amour présenté comme une blessure physique : champ lexical de la guérison aux vers 537 et 554). Agnès comprend les mots selon leur sens propre : blessure, mort imminente d’Horace.
2-LA DÉCOUVERTE DE L’AMOUR
*Agnès, une femme-enfant :
-Elle croit naïvement que sa bienveillance a guéri Horace.
-Elle découvre les effets miraculeux de l’amour : sitôt + Passé Simple
-Elle insiste, comme émerveillée sur la générosité d’Horace (« cadeaux » aux vers 555 et 556)
*… mais néanmoins femme !
°QUI RESSENT DES ÉMOTIONS :
-Peu bavarde au début de l’entrevue, elle devient de plus en plus loquace et s’exprime dans des répliques de plus en plus longues. Elle se laisse déborder par son émotion : interjections « Hélas ! » (vers 553), « Oh tant ! » (vers 559)
-Elle n’épargne aucun détail à Arnolphe et rapporte les propos d’Horace à l’aide du superlatif : « les mots les plus gentils du monde » (vers 560).
-Ce qu’elle ressent est absolu : « jamais » , « rien »(vers 561), « toutes les fois » (vers 562).
-L’évocation poétique de l’amour par Agnès s’oppose à la trivialité des questions d’Arnolphe.
°QUI RESSENT DU DÉSIR :
-Elle évoque un trouble physique qui s’apparente au désir amoureux, même si elle ne sait pas lui donner un nom : « La douceur me chatouille et là-dedans remue/Un certain je ne sais quoi dont je suis tout émue » ( vers 563/564).