Marketing
Comment définir le luxe ? Nous apprêtant à écrire un livre sur le luxe, nous nous devions de répondre à cette question. Il n’y a pas, en fait, de réponse simple : les réponses possibles sont nombreuses.
On peut tout d’abord dire d’une marque de luxe qu’elle est très exclusive, qu’elle est pratiquement la seule dans sa catégorie de produits et qu’elle apparaît comme le symbole très sélectif de la rareté, du raffinement et du bon goût. Elle aurait également une certaine noblesse et une certaine élégance. De ce point de vue, il n’existerait qu’une seule voiture de luxe : la Rolls Royce, et une Ferrari, avec son rouge rutilant, pourrait être considérée comme l’archétype du mauvais goût. Si nous isolions ainsi, pour chaque type de produit, une marque de manière à en faire une « icône », nous pourrions prendre Krug ou Dom Pérignon pour le champagne, Guerlain pour les parfums et cosmétiques, Hermès en maroquinerie et peut-être Armani et Valentino dans le prêt-à-porter féminin. Brioni pourrait être le luxe ultime pour les costumes hommes, et Van Cleef & Arpels serait considéré, peut-être, comme la marque caractéristique et typique de la joaillerie.
Cette définition restreinte du luxe a un sens. Mais elle ne correspond pas au marché tel que nous le connaissons aujourd’hui. Dans ce livre, des marques comme Hugo Boss ou Lacoste seront considérées comme des