Le jeu de l’amour et du hasard, Acte I, Scène 1 - Marivaux (analyse)

Avec Marivaux et Beaumarchais, la comédie, tout en s’inspirant de Molière, se démarque car elle aspire aussi a participer a cet élan de liberté mit en place par les lumières. Ainsi Marivaux, avec le jeu de l’amour et du hasard s’interroge sur le mariage arrangé. C’est a travers le déguisement et le masque, le conflit entre l’amour et l’amour propre et la complicité entre certains personnages et les spectateurs que se noue l’intrigue de la pièce. L’extrait, qui constitue l’intégralité de l’acte I scène 1, présente un entretien déjà engagé entre Lisette et sa maitresse Sylvia ; il expose aussi leurs divergentes opinions.

Quels sont alors les aspects originaux de cette scène d’exposition ?

I- Une scène d’exposition.
II- Une discussion dénonciatrice des apparences.

I- Une scène d’exposition

Traditionnellement la scène 1 a pour fonction de mettre en place un certain nombre d’évènements qui vont permettre au lecteur ou au spectateur de saisir rapidement les enjeux de la pièce et d’en donner le ton. Tout d’abord la présentation des deux personnages, Sylvia et Lisette avec des didascalies externe repris dans la réplique de Sylvia : « vous travaillez a me fâcher Lisette ». Egalement est présent la mention de Orgon dans la périphrase « Monsieur votre père », et celle du futur mari de Sylvia « votre futur ; amant ; mari » ce qui définie leur relation, c’est un indice dénonciation. Tout comme l’emploi du tutoiement par Sylvia «Que tu es folle » et du vouvoiement par Lisette «Je vous dis». Sylvia exprime une tournure injonctif qui désigne un ordre avec « taisez-vous » et péremptoire « je vous dis que ». Les mots rustiques employés par Lisette « vertuchou ; oui da » exprime une condition inferieure. Pourtant parfois Lisette s’exprime avec un niveau de langue correcte « c’est que j’ai cru » tout en précisant son statut inférieur « si j’était votre égale ». Lisette a également un