Mare e monti
A sa création en 1972, le Parc naturel Régionale de Corse se fixe pour objectif de lutter contre la désertification des zones rurales qui souffrent de l’affaissement de l’économie agro–pastorale. Ainsi, le GR20 a été conçu pour relancer la transhumance en haute montagne et aider les bergers à mieux vivre en retapant les bergeries à l’abandon. Cependant, il fallait repenser l’activité pour les villages.
Le Parc s’est créé comme un syndicat mixte regroupant aujourd’hui 143 communes. Il couvre un tiers de la Corse. En récupérant ou en rénovant d’anciens chemins communaux, de transhumances, il a élaboré avec les communes concernées au fil des années un réseau de randonnées appelées mare e monti ou mare a mare. Ces chemins inter-villages commencent à peine à fonctionner et rapprochent le randonneur des habitants de l’intérieur. Après l’irruption du tourisme de masse sur les plages de Corse dans les années soixante dix, une autre forme de tourisme est apparue. Cette tendance assez récente et plus subtile a pour moteur le besoin de calme, le retour à la nature, la découverte d’une région, de son artisanat et des gens qui y vivent.
Région traversée :
Le mare e monti comporte 10 étapes de villages en villages. Il commence à Calenzana au dessus du golfe de Calvi, traverse le hameau de Tuarella, les villages de Galéria, Girolata, Curzo, Serriera, Ota, Evisa, Marignana et se termine à Cargèse pas loin du golfe de Sagone. C’est une traversée du nord vers le sud sur la partie Ouest de l’île. Deux étapes font une pause en bord de mer, dans le golfe de Galéria, puis dans l’anse de Girolata. Les micro-régions traversées sont la Balagne, le Filosorma qui accueille encore aujourd’hui les bergers du Niolu, la vallée du Fangu, le secteur Scandola–Girolata, site classé patrimoine mondial par l’UNESCO. Après Porto, la randonnée se poursuit vers la montagne et la région des Deux – Sevi pour finir à la mer, au village de Cargèse. Ainsi, la mer et la