Marasme
L’omniprésence de la culture américaine en Europe n’est pas la seule raison de l’antipathie que ressentent les Européens à l’encontre des produits et de la culture américaine. Ces importations enrichissent aussi notre vie quotidienne. L’anti-américanisme provient plutôt du fait que l’échange culturel n’est pas réciproque. La culture américaine envahit nos vies, mais du fait de leur puissance, les Etats-Unis se suffisent à eux-même et n’ont aucun besoin de la culture européenne. L’Histoire nous enseigne comment la domination peut susciter le ressentiment, comme le démontre les sentiments passés à l’égard des Empire romain et napoléonien, ou plus récemment, du colonialisme britannique. L’hégémonie culturelle américaine ou la « coca-colonisation » de la culture européenne au travers du vocabulaire expliquent les raisons de cette hostilité grandissante à travers l’Europe.
Si l’isolationnisme culturel américain est particulièrement intense lorsque qu’un chef d’Etat comme Bush est au pouvoir, un tel phénomène ne date pas d’hier. On peut en retracer l’histoire, au minimum, dans la politique du « Rugged Individualism » (L’individualimse pur et dur) du Président Herbert Hoover à la fin des années 20. Par conséquent, l’anti-américanisme européen actuel n’est pas seulement l’effet de l’influence américaine sur la culture récente. Qui plus est l’isolationnisme américain ne se limite pas à la culture populaire : c’est un état d’esprit qui par analogie peut s’étendre à l’administration américaine actuelle, qui néglige la volonté des Nations Unies et qui refuse de ratifier le protocole de Kyoto.
Mariage de convenance
La perception européenne de la culture américaine est paradoxale - nous profitons tous des petits plaisirs de ces choses, même si une consommation trop poussée de ces produits pourrait nous amener à renier notre histoire ou nos traditions. A l’instar de l’héroïne d’Henry James, l’Europe devrait se libérer de cette relation