« En attendant Godot » de Samuel Beckett est une pièce sans intrigue et sans fin, particularisée par la répétition des situations.

Dans un décor qui se limite à un arbre et un chemin dont la destination est inconnue, causent deux clochards en attendant un certain « Godot ».

« En attendant Godot » est une pièce de théâtre dont la simplicité du décors et la modestie des personnages signifie une vision du monde beaucoup plus complexe. Beckett n’avait pas besoin de mettre en scène des exploits d’hommes dont la fin est tragique comme l’auraient fait les poètes grecs de l’Antiquité, il avait simplement utilisé le langage, non pas « absurde », comme l’on avait étiqueté les critiques, mais plutôt « philosophique ».

Au début, Estragon a un problème avec sa chaussure, il n’arrive pas à comprendre où se trouve le défaut : dans la chaussure ou dans son pied ?! Cela relève la question de la cruauté du monde : sommes nous responsables ou victimes ? En même temps, il évoque avec Vladimir leur passé scolaire, la Bible et des choses qui auraient pu donner un sens à leurs vies, mais finalement le résultat n’était qu’une vie médiocre de deux clochard.

Puis, on se rend compte qu’on est en train d’attendre une personne, un ange, ou un miracle dont le nom est « Godot », « God » ou bien « Dieu », cela avait duré un jour ou une semaine, en fait on ne sait plus quel jour on est ! Cela sous – entend la routine quotidienne, il n y a rien de particulier, rien de nouveau, même Godot ne semble pas avoir envie de rencontrer les deux désespérés pour ensuite les sauver.

Ensuite, il y a le passage de Pozzo avec son Lucky, ou bien le maître et son esclave qui parait avoir perdu la raison, cela symbolise une certaine tyrannie, autrement dit le monopole des biens, du savoir et du pouvoir par certains et la perte de tout ceci par d’autres.

On attend certes Godot, ce n’est pas pour qu’il puisse réaliser les rêves les plus simples de ces deux clochards qui se résument en un foyer et un