Macroéconomie
Le modèle IS/LM
I La courbe IS
Elle représente l’équilibre sur le marché des biens. Adoptons les spécifications suivantes des fonctions de consommation et d’investissement : 00 IS
IS’
Y
Fig. 3.1: La resolution graphique du modèle IS/LM
III.1
Le phénomène d’éviction financière
Une hausse des dépenses publiques G (ou une baisse des taxes nettes des prestations sociales T , ou une hausse du patrimoine financier des consommateurs, de leur confiance dans l’avenir C0 ou de la confiance dans l’avenir des entreprises I0 ), entraîne : — Dans le modèle keynesien élementaire, pour un niveau inchangé de l’investissement I (et donc du taux d’intérêt r), une hausse de la demande autonome, et donc du produit Y . Une tel effet est représenté dans la figure 3.2 par le passage de l’économie de A à Bk . — En Bk , la demande de monnaie est plus importante que l’offre de monnaie. Le taux d’intérêt r s’ajuste alors à la hausse pour rééquilibrer le marché de la monnaie. La hausse du taux d’intérêt r réduit alors l’investissement I, ce qui atténue l’augmentation de la demande. C’est le phénomène d’éviction financière qui correspond sur la figure 3.2 au passage de l’économie de Bk à B. 37
Au total, une augmentation des dépenses publiques augmente bien le produit, mais dans une proportion inférieure à ce que prédisait le modèle keynésien élementaire. Le multiplicateur des dépenses publiques vaut à présent : 1 ∆Y = ∆G 1 − a + b l1 l2 Il est inférieur au multiplicateur correspondant que l’on avait dans le modèle keynésien élémentaire et qui valait 1/ (1 − a). Le terme b l1 correspond alors à l’intensité du phénomène l2 d’éviction financière 1 . r ∆G>0, ∆T0, ∆Io >0 LM
B
A
Bk
IS’ IS Y
Fig. 3.2: L’éviction par le taux d’intérêt
III.2
Cas particulier 1 : le cas monétariste (LM verticale).
Si la demande de monnaie devient insensible au taux d’intérêt, l2 = 0 et l’équilibre du marché de la monnaie s’écrit : Y = 1 M s l0 − l1 P l1
La courbe LM