Love
Son père, décédé alors qu'il est encore adolescent, écrit de petites pièces de théâtre et développe son goût pour la littérature. Sa mère lui donne une éducation religieuse traditionnelle qui contribuera, au fil des ans, à son évolution vers un mysticisme maladif (angoisse du mal et du jugement dernier)[1].
Après de médiocres études, Gogol quitte l'Ukraine pour Saint-Pétersbourg, avec l'ambition de faire une grande carrière dans l'administration. Il prétend que la première chose qu'il fit, une fois arrivé dans la capitale de l'Empire, fut de courir chez Alexandre Pouchkine qui, mal remis d'une nuit de fête, ne put malheureusement le recevoir. Mais ce qui l'attend, pour le moment, à Pétersbourg, c'est un modeste emploi dans un ministère.
Premières œuvres [modifier]
En 1829, Gogol fait ses premiers pas littéraires en publiant, sous un pseudonyme et à compte d'auteur, le médiocre poème romantique Hanz Küchelgarten. Éreinté par la critique, il retire les exemplaires des librairies pour les brûler. A la suite de cet échec, il s'échappe une première fois de Russie et passe deux mois dans le nord de l'Allemagne, sous couvert de mensonges successifs.
De retour à Pétersbourg, il est forcé de s'engager à nouveau dans l'administration, pour un salaire de misère. Il poursuit également ses écrits, regrettant le soleil d'Ukraine. C'est ainsi que l'année suivante paraît sa première nouvelle, inspirée par le folkore ukrainien: la Nuit de la Saint-Jean.
Des contes ukrainiens aux nouvelles pétersbourgeoises [modifier]
En 1831, Gogol quitte l'administration et devient professeur à l'Institut patriotique pour filles d'officiers nobles. Il est introduit dans les milieux littéraires et présenté à Pouchkine qui l'encourage à écrire. L'éloignement de l'Ukraine lui inspire les Soirées du hameau (1831-1832). Ce recueil de nouvelles