Lolo
Mais doit-on parler d’une ou de plusieurs estimes de soi? Le concept d’estime de soi présente les mêmes difficultés que celui d’intelligence: la multiplicité de ses sources et de ses manifestations le rend particulièrement difficile à cerner clairement. Tout comme il semble exister plusieurs formes d’intelligence, il est bien possible que l’estime de soi, plutôt qu’une dimension unique, soit la résultante de plusieurs composantes. Chez l’enfant, elle recouvre souvent au moins cinq dimensions: l’aspect physique («est-ce que je plais aux autres?»); la réussite scolaire («suis-je bon élève?»); les compétences athlétiques («est-ce que je suis fort-e, rapide, etc?»); la conformité comportementale («les adultes m’apprécient-ils?»); la popularité («est-ce qu’on m’aime bien?»).
Ces dimensions ne se distribuent pas forcément de manière homogène.
Christophe André in Sciences Humaines N° 131, octobre 2002.
L’influence du milieu scolaire
Globalement, les systèmes scolaires compétitifs améliorent l’estime de soi des sujets chez lesquels elle est haute et altère celle des autres. A l’inverse, les systèmes non compétitifs valorisent relativement moins l’estime de soi des bons élèves, mais améliorent celle des mauvais. C’est assez logique, car, dans les systèmes non compétitifs, les réussites ne sont pas excessivement valorisées, ni les échecs durement sanctionnés ou trop soulignés. Du coup, les sujets à basse estime de soi se sentent moins menacés par une ambiance d’émulation dont on a vu qu’elle convenait aux sujets à haute estime de soi, que ces derniers la vivent avec calme ou avec tension.
Christophe André, François Lelord. L’estime de soi. S’aimer pour mieux vivre avec les autres. Paris: Editions Odile Jacob, 1999.
Soutenir l’enfant
Il y a diverses manières d’encourager. Chaque fois que nous soutenons l’enfant dans une conception personnelle, courageuse et confiante, nous lui apportons un encouragement. Le flatter est