littérature
- Ca va , ça va, ça va bien.
- Les petits chiens sont-il prospères ?
- Mon dieu, oui, merci bien.
- Et les nuages ?
- Ca flotte.
- Et les volcans ?
- Ca mijote.
- Et les fleuves ?
- Ca s’écoule.
- Et le temps ?
- Ca se déroule.
- Et votre âme ?
- Elle est malade. Le printemps était trop vert. Elle a mangé trop de salade.
Quand vous m'ennuyez, je m'éclipse,
Et, loin de votre apocalypse,
Je navigue, pour visiter
La Mer de la Tranquillité.
Vous tempêtez ? Je n'entends rien.
Sans bruit, au fond du ciel je glisse.
Les étoiles sont mes complices.
Je mange un croissant. Je suis bien.
Vous pouvez toujours vous fâcher,
Je suis si loin de vos rancunes !
Inutile de me chercher :
Je suis encore dans la lune.
Il était une feuille Il était une feuille avec ses lignes Ligne de vie Ligne de chance Ligne de cœur Il était une branche au bout de la feuille Ligne fourchue signe de vie Signe de chance Signe de cœur Il était un arbre au bout de la branche Un arbre digne de vie Digne de chance Digne de cœur cœur gravé, percé, transpercé Un arbre que nul jamais ne vit Il était des racines au bout de l'arbre Racines vignes de vie Vignes de chance Vignes de cœur Au bout des racines il était la terre La terre tout court La terre toute ronde La terre toute seule au travers du ciel La terre. Robert Desnos
Dans notre ville, il y a Des tours, des maisons par milliers, Du béton, des blocs, des quartiers, Et puis mon cœur, mon cœur qui bat Tout bas. Dans mon quartier, il y a Des boulevards, des avenues, Des places, des ronds-points, des rues, Et puis mon cœur, mon cœur qui bat Tout bas. Dans notre rue, il y a Des autos, des gens qui s'affolent, Un grand magasin, une école. Et puis mon cœur, mon cœur qui bat Tout bas. Dans cette école, il y a Des oiseaux chantant tout le jour Dans les marronniers de la cour. Mon cœur, mon cœur, mon cœur qui bat Est là. Jacques CHARPENTREAU