Littertaure et peinture
Le poème d’Alfred de Musset nous montre bien qu’on est dans une période romantique : il y a constamment du « je » et du « moi » qui revient.
J'ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté;
J'ai perdu jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.
Quand j'ai connu la Vérité,
J'ai cru que c'était une amie ;
Quand je l'ai comprise et sentie,
J'en étais déjà dégoûté.
Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d'elle
Ici-bas ont tout ignoré.
Dieu parle, il faut qu'on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d'avoir quelquefois pleuré.
On remarque que le poète a voulu exprimer ses pensées personnelles. Ceci peut être en relation avec la peinture de Géricault : s’étant informé du récit de deux survivants de ce fameux radeau et construisant une maquette de celui-ci chez lui, il a pu totalement entrer dans le vif du sujet et il a pu peindre son tableau comme personne n’aurait pu le faire. Dès lors, il raconte, par sa peinture, une expérience qu’il n’a pas vécue, mais qu’il sait mettre en image et il sait aussi témoigner de son ressenti. Le tableau nous ramène donc aux idées du peintre.
La sensibilité de ces auteurs est dévoilée à travers différents thèmes.
D’une part, Alfred de Musset exprime une tristesse, une amitié déçue. Lorsqu’il pense atteindre un « idéal » où il est le génie de ses pensées (strophe 1) où il connait la Vérité (vers 5), il retombe dans une déception profonde et veut trouver un bien salvateur (vers 13). Théodore Géricault, à travers l’agitation de la mer où le radeau se trouve, exprime la même pensée : une profonde tristesse parce que la frégate s’est échouée et on voit dans le tableau que les survivants essayent de rejoindre quelque chose qui va les sauver (le linge est secoué pour appeler à l’aide). C’est un drame qui est traduit dans cette peinture et c’est un drame (ou une déception ici) qui est expliqué dans ce poème. Dans la période romantique,