r Pascale Denis
PARIS (Reuters) - Carrefour a vu sa croissance organique s'accélérer au premier trimestre grâce au Brésil, son deuxième marché, tandis que la dynamique s'est tassée en France où la guerre des prix produit ses effets déflationnistes.
Les ventes du numéro deux mondial de la distribution derrière Wall-Mart ont reculé de 3,7% en données publiées à 19,79 milliards d'euros, un chiffre proche des 19,83 milliards du consensus Thomson Reuters I/B/E/S.
Hors essence, taux de change et effets calendaires négatifs dus à des fêtes de Pâques plus tardives cette année, la croissance organique atteint 3,7% après une progression de 3,2% au dernier trimestre 2013.
"Carrefour signe sa meilleure croissance organique depuis plus de deux ans", s'est félicité le directeur financier du groupe, Pierre-Jean Sivignon, lors d'une conférence téléphonique.
Interrogé sur le consensus des analystes de 2,38 milliards d'euros pour le résultat opérationnel courant 2013, il a jugé le chiffre "raisonnable" sur la base des taux de change actuels.
En France, où le distributeur réalise 40% de ses ventes, la croissance organique se tasse à 1,4% (après +2,2%), avec celle des hypermarchés (+0,7% après +1,4%), dans un environnement marqué par une féroce guerre des prix aux effets déflationnistes sur les produits de grande consommation.
"Il y a des baisses de prix sur certaines catégories de produits d'épicerie", a reconnu le directeur financier.
Sur un an, les prix à la consommation ont progressé en France de seulement 0,6% à fin mars, a annoncé jeudi l'Insee, confirmant ainsi la faiblesse de l'inflation en France et plus largement en Europe.
Mais, signe positif pour Carrefour, le trafic dans ses hypermarchés français progresse pour le quatrième trimestre d'affilée et l'ensemble des formats reste en croissance dans l'Hexagone.
PARTS DE MARCHE
Sur le seul mois de mars, Carrefour affiche la plus forte progression de part de marché (+0,5 point) confortant sa place de leader en France