Lien social et gated communities
Les gated communities sont un ensemble d'habitations qui sont définies par trois critères. Premièrement, elles obéissent à un régime de gestion privée. Deuxièmement, elles sont entourées de barrières ou de clôtures, ce qui isole les individus dans leur environnement et qui les protègent d'une éventuelle attaque. C'est pour cela que troisièmement l'accès y est restreint.
A partir de cela, on peut considérer qu'il existe une réelle volonté des citadins résidant dans celles-ci de dresser des obstacles en leur espace résidentiel et le monde extérieur. Ces communautés sont la manifestation de la privatisation des espaces publics, ou les propriétaires se sentent légitime de percevoir des prestations pour l'entretient des parties collectives. Par exemple, ils jugent que si les halls d'entrée d'HLM sont nettoyés par les services publics pourquoi n'auraient t-ils pas droit aux mêmes faveurs ? Tout cela, en perdant de vue le caractère choisit de leur situation/ségrégation. Ces gated communities représentent une source d'approfondissement de la ségrégation socio-spatiale, avec la constitution de ghettos de riches à travers l'expression de la peur de l'autre qui se traduit par un fort sentiment d'insécurité. Elles sont la preuve que ce sentiment pèse sur le lien social à travers cette volonté qu'ont les plus aisés à se mettre à l'écart. L'objectif est à la fois de mieux contrôler les circulations pour canaliser les déplacements des potentiels fauteurs de trouble afin de permettre aux habitants de mieux s'approprier les espaces qui entourent leur résidence. Aux Etats-Unis, dans les quartiers chics, des véhicules de sociétés privées patrouillent en permanence et disposent de moyens importants d'intervention, y compris le droit de tirer en cas de violation de propriété privée. A l'opposé, dans les quartiers populaires, les habitants doivent se débrouiller eux-mêmes. Ces différences révèlent l'abandon du monopole de la violence légitime par l'état